- Guy Pervillé –(Historien).
A propos du film « Algérie, histoires à ne pas dire » (Blog de l’historien, 2008)
Et c’est là le plus grand mérite de ce film : prouver que même en Algérie, la vérité non-officielle est connue et peut être exhumée assez facilement alors qu’elle est censée ne pas exister. Les historiens français ont eu trop tendance à croire qu’ils devaient « balayer devant leur porte », c’est-à-dire chercher à mettre au jour les fautes de leurs compatriotes, et laisser leurs collègues algériens faire de même de leur côté. Mais cette apparente symétrie n’était pas vraiment réalisée, dans la mesure où les historiens algériens n’étaient pas libres de contester ouvertement les dogmes officiels de leur Etat.
http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=173
- Jean Monneret – (Historien).
A propos du film de J.P Lledo, Histoires à ne pas dire , et de quelques questions conjointes. (Blog de l’historien, 2008)
La dernière séquence du film de Lledo est particulièrement savoureuse : elle montre des Musulmans, vivant à Oran, qui se retrouvent, après des décennies, pour évoquer la Calère où ils vécurent avec des Espagnols. Ils s’interpellent, par jeu, en pur castillan et leurs épouses, voilées, interprètent, non sans talent d’ailleurs Besame mucho puis El emigrante. C’est là un morceau d’anthologie.
- Gilles Manceron et Benjamin Stora (2 historiens qui confondent histoire et idéologie). Site LDH de Toulon ?
Le site LDH de Toulon s’était donné pour fonction de ne publier que les historiens ‘’anticolonialistes’’. Ainsi y avait été publiée une ‘’lettre ouverte’’ d’un universitaire algérien vivant en France, mais ma réponse y fut censuré ma réponse (que l’on peut lire dans la Fiche de ce film, à Polémiques). Car l’histoire, idéologique, de ces gens-là, ne souffre pas le débat.
Ci-après pourra lire ici d’abord, le point de vue de Manceron, qui après avoir loué (très longuement) les vertus du film et de son concepteur, entreprend de démontrer qu’il pêche malgré tout par ‘’un manque de contextualisation’’. Même reproche chez Stora qui lui n’avait même pas encore vu le film quand il répondit à la journaliste du Monde ! Or mon film n’avait pas pour sujet la totalité de la guerre d’Algérie, mais justement ce que les historiographies algérienne et française qui se veulent ‘’anticolonialistes’’ tentent de dissimuler, car ces dernières lorsqu’elles évoquent les exactions de l’armée française (évoquées dans le film), s’abstiennent de s’appliquer le conseil qu’elles prodiguent volontiers aux autres… de ‘’contextualiser’’ !
http://histoirecoloniale.net/Algerie-histoires-a-ne-pas-dire.html
- Point de vue du Gal Maurice Faivre – 5 Mars 2008
Ce film est passionné et passionnant, il montre comment le fanatisme islamique peut transformer des hommes simples en racistes et en tueurs de femmes, d’enfants et de religieux (comme à Tibhirine). A Lledo qui leur demande pourquoi ils tuaient des civils, ils répondent que le gaouri, c’est l’ennemi, et que cette tuerie incitera les femmes européennes (c’est elles qui commandent !) à quitter l’Algérie.
DOCUMENTS
RAYMOND LEYRIS et de son orchestre – VIDEO
http://www.dailymotion.com/video/x3d1lt_cheikh-raymond-leyris-malouf-consta_music