Misère de l’Histoire et historien de misère… (24/10/2015)

Certes. Un Premier Ministre, surtout de l’Etat d’Israël, surtout au sujet de la Shoah, n’a pas le droit à l’approximation. Mais il y a manière et manière de lui en faire le reproche.

Il y a celle qui consisterait à faire le constat que l’historiographie actuelle n’a pas encore établi avec certitude l’influence exercée sur Hitler par le Grand Mufti de Jérusalem, Amin El Hadj el Husseini, son hôte d’honneur logé dans une somptueuse résidence à Berlin à partir de 1941 et ce jusqu’à la fin de la guerre, exfiltré ensuite par les Alliés vers la France, puis vers l’Egypte, afin d’échapper au Tribunal de Nuremberg.

Et il y a celle de l’historien Elie Barnavi,  par ailleurs aussi directeur scientifique auprès du Musée de l’Europe à Bruxelles, devenu le caricatural porte-drapeau d’une certaine gauche israélienne (http://www.i24news.tv/fr/opinions/89747-151021-netanyahou-fait-de-l-histoire).

Chacun a sa tête de turc, et Netanyahou est la sienne. Mais en faisant passer le premier ministre pour le Patron idéologique de ‘’tout ce que l’Europe compte d’extrême-droites plus ou moins nostalgiques du fascisme, voire du nazisme’’, l’historien n’est-il pas en train de pratiquer le même type d’exagération qu’il reproche à l’homme politique ?

Car évidemment c’est grotesque de voir cet intellectuel enfourcher la même bourrique que Mahmoud Abbas, qui lui aussi ose accuser Netanyahou de ‘’négationnisme’’ !!! Le voleur qui crie ‘’Au voleur !’’ ! Lui qui, s’appuyant sur Faurisson, avait mis en doute l’existence des chambres à gaz ‘’uniquement destinées à la crémation des corps par crainte de la propagation dans les zones voisines de maladies et de bactéries ‘’ … !!! (thèse soutenue à Moscou en 1982, et publiée en livre en 1984, à Amman ‘’L’autre visage : Les contacts secrets entre le nazisme et le sionisme’’, Ed Dar Ibn Rashid).

Mais plutôt que de rendre hommage à  Boualem Sansal qui dans son nouveau roman  (‘’2084’’) vient de démontrer magistralement comment la novlang d’Orwell  (‘’1984’’) est bien devenue dans le monde musulman, l’abilang, Barnavi comme son collègue de l’Université de Jérusalem,  Moshe Zimmermann (toujours http://www.i24news) préférent ironiser sur le fait de vouloir transformer le chef de l’Aurorité palestinienne en révisionniste !

Ce qui veut dire que soit ils ont déjà succombé aux envoutements de l’abilang, soit qu’ils ignorent que les propos de Abbas ne sont pas qu’une méprise d’étudiant endoctriné , mais bien la conviction actuelle du ‘’Président de la Palestine’’, puisque malgré les protestations réitérées de l’orientaliste Edy Cohen, le livre a été maintenu à la Une du Blog officiel de l’Ange de la Paix… Soit enfin que l’on est mieux vu en Europe, par les temps qui courent, de s’attaquer à Netanyaou qu’à Abbas, ce qui est sans doute la bonne raison. Dans le passé, intellectuel était synonyme de non-conformisme. Aujourd’hui, ce serait plutôt de politically correct. Et ce, plus encore pour certains intellectuels israéliens en souffrance de reconnaissance.

De plus, lorsqu’un historien (mais depuis quand date-t-il son dernier livre d’histoire ?), se donne le droit d’intervenir sur tel ou tel sujet, il doit en avoir la légitimité. Or précisément sur ce sujet de la vigilance vis-à-vis de l’instrumentalisation du thème de la Shoah par les politiques, Barnavi n’en a aucune.

’Comment rendre compte d’une telle prostitution de la Shoah ?’’, fait-il semblant de s’indigner.  L’establishment intellectuel du postsionisme, bien assis dans les Universités d’Israël, aurait pu lui donner et depuis fort longtemps, maints prétextes de sauvegarder son honneur (de la Shoah). Mais, en a-t-il jamais eu l’intention, il n’en a jamais eu le courage. Celui qui a osé, c’est le philosophe Elhanan Yakira avec son magistral ‘’Postsionisme, Post-Shoah’’.

Eviter d’écorcher ses collègues des universités israéliennes, et hurler avec les loups contre un homme politique attaqué de par le monde, en fait pour avoir suggéré que l’atmosphère de pogrom qui règne actuellement en Israël (voir les liens en fin de texte), encouragée par les chefs palestiniens, avait une paternité, celle du Grand Mufti de Jérusalem El Hadj El Husseini, n’est-ce pas ce qu’on pourrait appeler au moins du corporatisme universitaire, et au plus de la lâcheté ?

Mais examinons quelques éléments de la ‘’démonstration’’.

On aurait pu imaginer qu’un intellectuel tenant à sa crédibilité, une fois qu’il a reproché à Netanyaou d’avoir gonflé l’importance du Grand Mufti de Jérusalem, veille, lui de son côté, à ne pas succomber à la tentation inverse. Or voici le portrait qu’il en fait : ‘’collaborateur minable, représentant d’une province marginale de l’empire britannique…’’. Et pour ce qui est de ses actions, il énumère : ‘’antisémitisme rabique, flirt avec Hitler, tentatives de mettre sur pied une division musulmane S.S. peuplée de Bosniaques’’.  Et c’est tout !!! Autant dire un pauvre type sans influence et sans efficacité. On se demande alors pourquoi il a été l’unique musulman à qui Hitler a accordé un si long entretien, sans parler des rencontres avec quantité de grands chefs nazis, de Himmler à Eichmann (Walter Reich, directeur du United States Holocaust Memorial Museum de 1995 à 1998).

Ont-ils été si nombreux les leaders ‘’provinciaux’’ à qui on a fait visiter des camps de concentration dès l’été 42 (Oranienburg-Sachsenhausen) ?  A qui Himmler pouvait révéler dès l’été 43, avoir ‘’déjà exterminé près de 3 millions de Juifs’’ Mémoires du Mufti Et combien y-a-t-il eu d’aussi ‘’minable collaborateur’’ capable de mettre sur pied une Division, dénommée ‘’Handchar’’,  la plus nombreuse de la Waffen SS, de plus de 30 000 hommes, tous musulmans, quasi-exclusivement bosniaques, et dont les pratiques barbares, comme celles du Dach aujourd’hui, horrifièrent même les officiers allemands ? ‘’La Serbie est le seul pays d’Europe où le problème juif ait été résolu’ dira, en Aout 42, le chef nazi Harald Turner.

 

(Drapeau de la Division ‘’Handchar’’, cad ‘’Cimeterre’’ )

Comment oser qualifier le  grand Mufti de chef provincial ?! Vivant, ce dernier l’aurait déjà fait empaler pour une telle insolence, et l’historien devra bien faire attention, lorsqu’il ira à Jérusalem, que ses arrières petits-enfants ne la lui fasse payer.

Et comme si cela n’était pas encore suffisant pour disculper le Mufti, Barnavi nous ressort le couplet fétiche de la petite nièce du Mufti, Leila Chahid, sa collègue dans les institutions européennes, gênée aux entournures par l’engagement du grand tonton qui avait échappé au Tribunal de Nuremberg : ‘’les sympathies pro-allemandes étaient monnaie courante à travers l’empire britannique, de l’Inde à l’Irak, en vertu du vieux principe « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », tient-il à préciser.

Autrement dit, alliance de circonstance, surtout pas idéologique, absolument platonique, juste donc pour contrer les Anglais !

Je savais Barnavi corrompu intellectuellement mais pas à ce point. Car en tant qu’historien, il ne peut ignorer que :

  • Le Grand Mufti de Jérusalem, hormis ses exploits locaux (Pogroms des années 20 et 30, à Hévron, Jérusalem, Safed et Jaffa) a été le double fondateur du panislamisme (Conférence islamique mondiale de 1931 à Jérusalem puis après la guerre à Karachi) et du panarabisme, c’est-à-dire à l’origine des deux organisations qui existent encore et qui plus que jamais font la pluie et le beau temps à l’ONU aujourd’hui  : l’OCI, Organisation de la communauté islamique forte de 57 pays et la Ligue arabe avec ses 22 pays. Sans parler de l’internationale des ‘’Frères musulmans’’ dont il était devenu le parrain après l’élimination de son chef, Hassan El Banna. Et qu’à ce triple titre, c’est à son appel que l’ensemble des peuples arabes et musulmans, à commencer par l’Irak, a été entrainé dans le pogromisme anti-juif, des années 30 jusqu’au départ massif des Juifs du monde arabe et musulman dans les années 50 et 60.

Les relations entre les nazis et le Mufti n’ont pas commencé le 28 novembre 1941, mais bien dès les années 30 ! Pourquoi nous dissimule-t-il ce qui est de notoriété commune chez les (vrais) historiens ? Le journal proche du Mufti, ‘’Jamaa al Arabya’’, reproduit les chants

  • antijuifs hitlériens, dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir, et le 9 Mai 33, on peut y lire la diatribe : ‘’ Tuons donc ces cochons criminels, moscovites et Sages de Sion, le jour de vengeance est arrivé’’. Juin 39, le Directeur des services d’information de l’Abwehr, transmet à l’amiral Canaris, les remerciements d’Amin el Husseini, pour le soutien financier reçu de Berlin, sans lequel aux dires de ce dernier, l’insurrection de 1936-39 n’eut pu avoir lieu… (‘’Terre promise, trop promise’’ Nathan Weinstock, Ed Odile Jacob, 2011)
  • Pareil pour son activisme couronné de succès, visant à empêcher toute expulsion d’enfants juifs des Balkans vers la Palestine : 4000 enfants Juifs seront ainsi bloqués et le Mufti souhaite qu’ils soient exterminés, dixit le Conseiller allemand de la Légation en Bulgarie, Wilhem Melcher. ‘’Il semble que mon entrevue avec Eichmann ait compromis les démarches déployées a l’époque auprès du Führer pour arrêter le génocide des Juifs’’. (‘’Comment le monde arabe a perdu ses Juifs’’, Nathan Weinstock, Ed Plon,2008)
  • Le grand Mufti peut encore se vanter en 1968, auprès du correspondant du Monde à Beyrouth, Edouard Saab, (lequel le rappelle encore à sa mort dans un article intitulé  ‘’Haj Amin el Husseini est mort’’ , le 6 juillet 74),d’être intervenu auprès d’Eichmann, l’hiver 44, à Budapest pour empêcher 1500 Juifs hongrois d’aller en Palestine.
  • Et après l’appel radiophonique du 1er mars 1944 diffusé depuis l’Allemagne nazie : «Arabes, soulevez-vous et battez-vous pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs là où vous les trouverez. Cela est agréable à Dieu, à l’Histoire, et à la religion. Cela sauve votre honneur.», le leader ‘’provincial’’ peut dans un courrier du 25 juillet 44, se permettre de s’adresser à Ribbentrop, et, excusez du peu, de reprocher à l’Allemagne nazie de n’avoir pas respecté son engagement a ‘’lutter contre le judaïsme mondial’’ … (entendez, le judaïsme en terre d’Israël)

Les déclarations du Mufti sont trop nombreuses, trop redondantes et trop connues des historiens, pour laisser le moindre doute sur la profonde connivence idéologique pétrie dans la haine viscérale des Juifs,  entre lui et les nazis. Pour le simple lecteur, je  ne citerai donc que trois d’entre elles :

  • « L’Allemagne national-socialiste lutte contre la juiverie mondiale. Comme dit le Coran : “Tu apprendras que les Juifs sont les pires ennemis des musulmans.” Les principes de l’islam et ceux du nazisme présentent de remarquables ressemblances, en particulier dans l’affirmation de la valeur du combat et de la fraternité d’armes, dans la prééminence du rôle du Chef, dans l’idéal de l’Ordre. Voilà ce qui rapproche étroitement nos visions du monde et facilite la coopération. Je suis heureux de voir, dans cette division [de Waffen-SS composée de musulmans], l’expression visible et la mise en pratique de nos deux visions du monde » (’Victimes’’, p.49, Benny Morris.).
  • « la condition fondamentale que nous avions posée aux Allemands pour notre coopération était d’avoir les mains libres dans l’éradication de tous les Juifs, jusqu’au dernier, dans la Palestine et le Monde arabe. J’ai demandé à Hitler (référence à la rencontre du 28 novembre 1941) qu’il me donne son engagement explicite pour nous permettre de résoudre le problème juif d’une façon conforme à nos aspirations nationales et raciales et correspondant aux méthodes scientifiques inventées par l’Allemagne dans son traitement des juifs. J’eus la réponse suivante : « les Juifs sont à vous » ». (Mémoires du Mufti, où il rapporte son entretien avec Hitler)
  • « L’Allemagne a bien compris ce que sont les Juifs et a décidé de trouver à la menace juive une solution définitive (endgültige Lösung) qui mettra fin à leur fléau dans le monde ». explique le Mufti le 2 novembre 1943,  à l’occasion de l’anniversaire de la Déclaration de Balfour  (‘’Les Arabes et la Shoah’’, Gilbert ACHCAR,  Paris,  Actes Sud – Sindbad,  2009)

’Les Allemands ont définitivement résolu le problème juif. Ces liens, notamment ce dernier point, font que notre amitié avec l’Allemagne n’a rien de provisoire ou de conditionnel, mais est permanente et durable, fondée sur un intérêt commun’’, avait dit encore Haj Amin al-Husseini sur Radio Berlin, le 1er mars 1944.

Comment alors un historien un tant soit peu honnête peut-il affirmer que le comportement du Grand Mufti de Jérusalem durant la seconde guerre mondiale n’avait été la conséquence que d’une sorte d’opportunisme de géo-stratégie politique ? !!!

Ne me résolvant pas à prêter à Barnavi une telle ignorance, je suis bien obligé d’en déduire une volonté délibérée d’abuser ses lecteurs, à moins qu’il ne s’agisse, objectif à peine dissimulé, d’épargner ses amis palestiniens.

Car il est évident que de Barnavi à Angela Merkel, en passant par le politiquement correct de toute la presse dite de gauche européenne, israélienne,  et américaine, le but n’était pas tant de crocheter Netanyahou que d’empêcher les peuples de faire le lien entre les pogroms d’hier et d’aujourd’hui, et donc de blanchir ‘’le peuple palestinien’’ et ses dirigeants dont les mains sont chaque jour rougi par le sang de Juifs.

Cette Europe qui sur notre terre est  le plus grand cimetière de Juifs préfère faire chorus avec Abbas et accuser Netanyaou de négationnisme ! Rêve ou cauchemard ? Ni l’un ni l’autre, juste la preuve qu’elle a de la suite dans les idées. Et que de la même manière qu’il avait fallu que disparaissent les Juifs pour qu’elle puisse s’unir (‘’Les Penchants criminels de l’Europe démocratique’’ Jean-Claude Milner), son vœu aujourd’hui, à peine masqué, est qu’Israël disparaisse pour qu’elle puisse enfin s’unir au monde arabe, dans une ‘’Méditerranée de Paix’’ (dont Houellebecq, dans ‘’Soumission’’, et Sansal dans ‘’2084’’ en décrivent chacun à leur manière le processus. )

Pourtant, il ne faut pas être grand clerc pour discerner la continuité entre l’idéologie et la praxis des musulmans de Palestine avant-hier avec  le Grand Mufti de Jérusalem, hier avec son petit neveu Arafat, et aujourd’hui avec Abbas et Hamas !

Et pour mettre en évidence ce lien profond, Netanyaou n’avait certes pas besoin d’en rajouter !

Il lui eut suffi de montrer cette vidéo où l’on voit un ‘’Palestinien’’ jeter sa voiture sur l’abri-bus puis sortir de son véhicule pour achever avec une hache de boucher, ceux qu’il vient de renverser. (http://www.europe-israel.org/2015/10/video-la-sequence-terrifiante-de-lattaque-a-la-voiture-belier-et-du-massacre-du-rabbin/)

Ou bien celle-ci, où deux enfants de 13 ans poignardent un jeune juif de leur âge, démentant ainsi le père de l’un d’eux déclarant à une chaine de TV israélienne : « Les médias israéliens mentent. Les deux garçons sont tranquillement allés acheter des bonbons, et ont été ensuite attaqués par une bande de ‘’colons’’ qui les ont frappés et ont tué mon fils. Jamais mon fils et son camarade n’auraient pris un couteau avec eux! Vous les imaginez? Si jeunes! Avec un couteau! Impensable…! » (https://www.facebook.com/scoops.rotter.net/videos/878631712186351/)

La seule excuse qu’on peut lui trouver à Netanyaou, c’est celle de l’émotion. Cela a beau être proscrit quand on occupe de telles fonctions, comment rester de bois quand chaque matin, on vient vous apporter ces vidéos ou  ces photos de ‘’blessés légers’’ (http://extremecentre.org/2015/10/21/israel-blesses-legers/).

Comment ne pas revoir les scènes terrifiantes du massacre de Hébron le 24 août 1929, qui coûta la vie à 67 personnes de tous âges (plus de 10% de la population juive, pourtant rétive au sionisme), décrites par le célèbre journaliste Albert Londres présent sur les lieux quelques semaines après ( ‘’Le Juif errant est arrivé’’) :

’Une cinquantaine de juifs et de juives s’étaient réfugiées, hors du ghetto, à la Banque anglo-palestinienne… Les Arabes… ne tardèrent pas a les renifler. C’était le samedi 24 à 9h du matin… Mais voici en 2 mots ; ils coupèrent des mains, ils coupèrent des doigts, ils maintinrent des têtes au-dessus d’un réchaud, ils pratiquèrent l’énucléation des yeux. Un rabbin, immobile, recommandait Dieu à ses Juifs : on le scalpa. On emporta la cervelle. Sur les genoux de Mme Sokolov, on assit tour à tour six étudiants de la Yeschiva et elle vivante, on les égorgea. On mutila les hommes. Les filles de 13 ans, les mères et les grands-mères, on les bouscula dans le sang et on les viola en chœur. »

Quand donc MM Barnavi et Zimmerman, quand Ben Kimoun quand Merkel et ses homologues européens, quand donc Obama appelleront-ils solennellement Abbas et les autres dirigeants palestiniens à faire cesser cette criminelle intifada des couteaux ?

Quand les sus-nommés s’élèveront-ils contre l’islamisation en Cisjordanie des sites religieux juifs, puis contre leur destruction ? (http://www.cicad.ch/fr/anti-semitism-news/cisjordanie-des-palestiniens-incendient-le-tombeau-de-joseph-révéré-par-les-juifs#overlay-context=fr/autres-actualit%25C3%25A9s/une-vid%25C3%25A9o-prouve-qu%25E2%2580%2599ahmed-manasra-est-vivant-et-%25C2%25AB-va-mieux-%25C2%25BB.html)

Quand Barnavi, usant de son pouvoir au Musée de l’Europe, profitera-t-il de l’occasion pour dire à son ami Elias Sanbar qui représente la ‘’Palestine’’ à l’Unesco, qu’il a poussé le bouchon trop loin, en cherchant à annexer le Kotel (Mur dit des Lamentations) ?

Car il est évident que le lien est ténu entre les coups de poignards sacrificiels (Trigano) et la tentative de nier 3000 ans d’histoire juive (en Janvier 2014, l’Unesco n’avait-elle pas annulé la 1ere Exposition sur l’histoire juive à la veille même de son inauguration, sur l’injonction des délégués arabes ?)

Mais revenons en conclusion, à l’objet des réactions, que l’on n’avait jamais vues aussi rapides, déclenchées par les propos de Netanyahou.

Si les historiens ne sont pas encore en mesure de prouver que le grand Mufti Husseini ait proposé la manière de se débarrasser des Juifs (‘’Brûlez-les’’), il est indéniable que ce dernier a vivement encouragé les dirigeants allemands à le faire. Dixit le Mufti himself (cf plus haut). Dixit aussi Dieter Wisliceny, adjoint d’Adolf Eichmann qui déclara lors du procès de Nuremberg :

’Le mufti fut l’un des instigateurs de l’extermination méthodique de la communauté juive d’Europe et il agissait en collaborateur et conseiller d’Eichmann et Himmler pour l’exécution de ce plan. Il était l’un des meilleurs amis d’Eichmann et il l’incitait constamment à accélérer les mesures d’extermination. ‘’ (https://contrecourant1.wordpress.com/2015/10/21/netanyahu-lhistoire-et-le-mufti-ou-comment-clore-un-debat-sur-le-criminel-mufti/)
A quelque chose malheur est bon, et la maladresse de Netanyaou aura au moins permis de sortir au grand jour cet ignoble personnage, dont l’Occident s’évertue à dissimuler jusqu’à aujourd’hui, et qui durant la révolte de 1936-39, fit assassiner  encore plus de compatriotes musulmans (ses opposants politiques) que de Juifs, comme de montrer que :

La judéophobie façonne et façonnera durant des siècles l’univers musulman, ainsi que l’a expliqué le sociologue d’origine algérienne Smaïn Laacher dans l’émission ‘’Répliques’’ d’Alain Finkielkraut (France Culture le samedi 10/10/2015) :

 ‘’Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juif. Mais ça toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme il est d’abord domestique et bien évidemment il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur… Il est dans l’air que l’on respire. Il n’est pas du tout étranger et il est même difficile d’y échapper en particulier quand on se retrouve entre soi, ce sont les mêmes mots qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde qui circulent, fondées sur les mêmes oppositions et en particulier cette première opposition qui est l’opposition « eux et nous ». Et après sur cette grande opposition, sur cette grande bipolarité et bien se construisent une multiplicité d’oppositions entre les nationalités, entres les ethnies, etc ».

Et tant que la gauche israélienne s’évertuera à ne pas intégrer cette donnée de base, elle sera la pire des alternatives politiques pour le peuple d’Israël. Qu’il en soit préservé.

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