Après Un rêve algérien et Algéries, mes fantômes, le troisième volet de la trilogie d’exil de Jean-Pierre Lledo, Algérie, histoires à ne pas dire, sort le 27 février.
Plus qu’un documentaire sur la mémoire trahie de l’Algérie, c’est un document rare, bouleversant, d’une portée universelle.
Il aurait pu s’appeler à son tour Le Chagrin et la pitié tant est profonde l’émotion que lèvent en nous les témoignages de femmes et d’hommes qui retracent, plus de quarante ans après, l’absurdité des massacres vécus sur le vif. Ils évoquent le jardin perdu de l’osmose des trois cultures fondatrices : musulmane, juive et chrétienne.
C’est un voyage désenchanté, chargé de tendresse comme une dentelle finement retissée sur les déchirures de l’Histoire : l’ami exilé, le quartier toujours éventré, le poète chanteur assassiné, le massacre étouffé en pleine liesse de l’Indépendance.
Algérie,histoires à ne pas dire est un hymne à la fraternité qui rend son humanité à la terre algérienne toujours menacée par l’amnésie, la corruption et le fanatisme.
Manuela Delahaye