L’auteur, Jean-Pierre Lledo, juif par sa mère, d’origine catalane par son père, et exilé en France depuis 1993, entame un long voyage identitaire pour affronter les fantômes de ceux qui ont dû s’exiler en 1962, qui le guettent depuis son arrivée, et le font revenir sur l’histoire algéro-française taboue des 50 dernières années.
De villes en villes, avec des personnages rencontrés par hasard, ainsi qu’avec des membres de ses familles maternelle et paternelle, se recompose le puzzle d’une Algérie aux multiples visages qui aurait pu être…
Tourné de Mars 1998 à Mars 1999. Terminé en 2004. Diffusé par TV5 (France).
Fiche artistique et technique
2004 – “ ALGERIES, MES FANTÔMES ”.
1h46. Béta num. Couleur. Version originale en français. Sous-titres anglais et hébreux.
Coproduit par Naouel Films et Iskra avec Iskra, avec Image Plus, les Films du soleil et TV 5. Avec la participation du CNC, de la Procirep, Du Ministère des Affaires Etrangères et du Conseil Général du Val de Marne.
Diffusion : TV5. Et dans des dizaines de salles de cinéma en France, accompagné de débats avec le réalisateur.
Festivals : FIPA-2005, Mention Spéciale à la 5ème Biennale des films du Monde arabe, à Paris. Festival Méditerranée Bruxelles. La Rochelle. Ecrans docs, Arcueil, Festival des films du monde arabe de New York.
Scénario & Réalisation & Commentaires & Image & Son : Jean-Pierre Lledo.
Montage : Dominique Greussay.
Mixage : Jean-Marc Schick.
Produit par Jean-Pierre Lledo et Mathieu Delaborde.
Avec la participation de :
A Marseille et à Nice, Naouel Lledo, ma fille.
En Bretagne, l’écrivain algérien Rachid Boudjedra, de passage, pour une Semaine de Solidarité avec les démocrates algériens et contre l’islamisme, organisée par le Mouvement de la Paix.
A Bayonne, Jean Duthu, soldat durant la guerre d’Algérie.
A Grenoble Roger Balestrieri, agriculteur en Algérie, à Béni Malek, banlieue de Philippeville (Skikda), forcé de quitter l’Algérie après l’indépendance..
A Marseille, Suzanne Dinahet et Juliette Ganizate, mes tantes maternelles, juives.
A Nice Vincent et Maryse Guilabert Yolande et Noël Lledo, Rolande Bensadoun, ma famille paternelle d’Oran.
A Cannes, Jacques Ohl, parachutiste durant la guerre d’Algérie.
A Marseille, Madeleine et Emmanuel Galvez, amis communistes de mon père.
A Toulouse, Leïla et Miloud Zaater, journaliste grièvement blessé par les islamistes en Algérie, dans sa ville de Tiaret. Leurs enfants Réda, Youssra, Imène.
A Parthenay, Djamila Berritane, fille de Harki.
A Laval, Jean-Claude Arezki, d’origine algérienne.
A Tours Khedidja et Guillaume, un couple dont la femme est d’origine algérienne.
A Paris Yvette Teurlait Quéval, qui dit avoir sauvé des Algériens dans la Seine, le 17 Octobre 1961.
A Perpignan, François Di Pizzo, fils de pécheur pied-noir.
A Jonzac, Kheïra et Jean Roy, le nouveau couple. Jean ayant été proche de l’OAS. Kheira, professeur de français en Algérie, nouvelle arrivée en France.
A Montpellier Fernand et Sakina Galinari , un couple communiste, ami d’Alger.
SYNOPSIS
Visé par le terrorisme intégriste, un cinéaste algérien d’origine judéo-espagnole se retrouve exilé en France quarante ans après l’exode de ses communautés d’origine et de sa propre famille, après l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Guetté par les fantômes d’une Histoire taboue en Algérie et muette en France, il se résout à les affronter au cours d’un long voyage filmé.
Rencontrés au hasard des villes où il montre ses films, de nombreux personnages, qui tous portent en eux un morceau d’Algérie, l’aident à remonter le cours douloureux du dernier demi-siècle.
Entre le deuil du chanteur kabyle Lounes Matoub assassiné, et la fraternité franco-algérienne en délire lors de la Coupe du Monde 1998, l’auteur se faufilant au travers des préjugés et des mythes nationalistes, essaie non sans humour de débrouiller l’imbroglio identitaire de ses interlocuteurs et le sien propre. Juif ? Musulman ? Chrétien ? Pied-noir ? Arabe ? Berbère ? Espagnol ? Italien ? Turc ? Français ? Algérien ?
Ce faisant l’auteur sait-il qu’il est en train de faire le deuil de son utopie d’une Algérie métissée qui avait cessé de l’être depuis l’indépendance en 1962.
ALGERIAS, MY PHANTOMS
An Algerian film-maker in exile, of Judaeo-Spanish origin, films the long journey he undertakes to lay the ghosts that have haunted him ever since he went to France.
A search for identity, looking back at an episode of Franco-Algerian history that ’s been tabou for the last fifty years.
At the end of this journey the twenty odd people encountered from town to town will
complete the jigsaw puzzle of a multifaceted Algeria that never was but maybe one day will be…
Lecture complémentaire
- DOSSIER de PRESSE - ALGERIES, MES FANTOMES
- Premier “Cinema East Film Festival” de New York - 12/11/2005
- TELERAMA / Isabelle Poitte
- TELERAMA 2 / Isabelle Poitte
- AFRICULTURES / Olivier Barlet
- Fantômes algériens - Olivia Marsaud - Afrik.com
- RIPOSTE LAÏQUE / Pascal Hilout
- Les Inrockuptibles / Vincent Ostria
- MONDE DIPLOMATIQUE / Carlos Pardo
- PATRIOTE DE NICE / Pedro Da Nóbrega : La douleur de l’exil (03/02/2004)
- D’ ‘’Un Rêve algérien’’ à ‘’Algéries, mes Fantômes’’
- REACTIONS de SPECTATEURS
- La Voce dei fantasmi - Filippo Del Luccese (en italien)
- LIBERTE / N.B : Lledo chasse ses fantômes… et nous aussi.
- Entretien avec MAIA ALONSO, poétesse et romancière pied-noir