Ecrivain algérien pied-noir, né à Sidi Moussa en 1920.
« Or les Algériens sont les seuls à pouvoir nous comprendre, parce qu’ils ont connu le désespoir de ne pas avoir de patrie.
Et ils sont seuls à pouvoir nous réconcilier, par l’avenir partagé, avec une partie de notre passé. »
Propos tenus après la présentation au Festival de Cannes de 1962 du film « Les Oliviers de la Justice », adapté de son roman éponyme.
« Quand il est arrivé pour moi le moment de la prise de conscience et du choix, ce ne sont pas les idéologues procédant par exclusions qui m’ont déterminé, si célèbres fussent-ils (je pense à Sartre) mais des gens simples : un ouvrier agricole, une femme de ménage illettrée, du nom de Fatima.
Avec eux parce qu’ils parlaient juste et qu’ils n’excluaient pas les miens, j’avais confiance. Je les croyais sur parole. »
Maghreb dans l’Imaginaire français.
EdiSud, 1985.
« Ce ne sont pas les Français de la métropole qui détiennent le souvenir de notre vie passée et de notre famille.
Ce sont certains Algériens et eux seuls.
Eux seuls se souviennent des jeux de notre enfance, des usages familiaux, des paroles de nos pères, des vignes arrachées, de l’arbre planté.
Sans eux, une partie de notre vie s’évapore et se dissipe.
Là aussi, sous l’histoire apparente et cruelle, il y a une autre histoire, secrète, souterraine, qu’il faudra bien un jour inventorier. »
(Maghreb dans l’Imaginaire français. EdiSud, 1985)