Algérie, histoires à ne pas dire
Et si la guerre dite en Algérie de ‘’libération’’ avait été aussi une guerre d’épuration ?
N’a-t-elle pas commencé par les massacres de non-musulmans le 20 Aout 1955 à Philippeville et sa région, et fini par celui d’Oran, le 5 Juillet 1962, le jour même de l’indépendance ?
Des Algériens d’origine musulmane, reviennent sur cette époque pour évoquer ces deux épisodes, mais aussi le terrorisme du FLN à Alger et l’assassinat, en 1961, du musicien juif de Constantine, Raymond Leyris, ultime signal pour le départ de toute la communauté juive d’Algérie.
Tourné en 2005-2006.
Censuré en 2007 par les autorités algériennes.
Distribué en France en 2008.
Un Reve Algerien
Requiem pour la mort d’un Rêve : celui d’une Algérie qui aurait été indépendante et serait restée multiethnique….
Et ce, au travers du retour en Algérie, 40 ans après, d’Henri Alleg, qui retrouve quatre de ses anciens camarades communistes, Kader Benzegala à Annaba, Eliette Loup à Alger, Mustapha Saadoun à Cherchel, et Kader Djidel à Oran; ainsi que les anciens de l’équipe du journal qu’il dirigeait Alger-Républicain…
ALGERIES MES FANTOMES
L’auteur, Jean-Pierre Lledo, juif par sa mère, d’origine catalane par son père, et exilé en France depuis 1993, entame un long voyage identitaire pour affronter les fantômes de ceux qui ont dû s’exiler en 1962, qui le guettent depuis son arrivée, et le font revenir sur l’histoire algéro-française taboue des 50 dernières années.
De villes en villes, avec des personnages rencontrés par hasard, ainsi qu’avec des membres de ses familles maternelle et paternelle, se recompose le puzzle d’une Algérie aux multiples visages qui aurait pu être…
Tourné de Mars 1998 à Mars 1999. Terminé en 2004. Diffusé par TV5 (France).
1er Projet du film ‘’Jean Pélégri ou « Ma Mère l’Algérie »
Né dans la ferme de son père, un gros viticulteur de la Mitidja, Jean Pélégri quitte l’Algérie en pleine guerre, en 1956, et devient écrivain à Paris, publié par Gallimard, où il n’écrira que sur l’Algérie. L’exode de sa communauté en 1962 le déchire, mais il s’obstine à témoigner de l’histoire souterraine des connivences intercommunautaires…
Tourné et sorti en 2001.
LISETTE VINCENT, une Femme algerienne
Née en 1908 en Algérie, fille d’un gros viticulteur, homosexuelle, cette institutrice du courant avant-gardiste de l’Education nouvelle, qui deviendra communiste, sera de tous les résistances de son siècle. Filmée 2 ans avant sa mort, elle doit encore livrer le plus périlleux de ses combats : contre elle-même…
Tourné en 1997, sorti en 1998
L’OASIS de la BELLE de MAI
Contraint de quitter l’Algérie en 1994, suite à l’assassinat systématique des intellectuels par les islamistes, et en exil à Marseille, Denis Martinez, peintre algérien d’origine espagnole, ose pour la première fois parler des souffrances endurées à cause de son identité, et ce depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962…
Tourné en 1996, puis en 1998.
Diffusé en 1999 sur Planète.
CHRONIQUES ALGERIENNES
Chronique de femmes et d’hommes, qui soit par leur courage, soit par leur dignité, soit plus simplement par instinct de vie, refusent de se soumettre à la logique de mort de l’intégrisme.
Tourné, dans différentes régions d’Algérie, en caméra cachée pour les extérieurs, du 15 Juin au 8 juillet 1994.
Sorti sur Planete en 1995, puis sur TV5.
Chronicle of women and men, either by their courage, their dignity, or simply by instinct of life, refuse to submit to the logic of death of fundamentalism.
Filmed in different regions of Algeria, at the time of the greatest Islamist terror, hidden camera for exteriors, from June 15 to July 8, 1994.
Released on Planete in December 1994, then on TV5.
L’EMPIRE des REVES
Un réalisateur obstiné qui veut retrouver l’Alger de son enfance, se heurte aux fantasmes “hollywoodiens” de ses personnages, des non-professionnels espérant tous pouvoir devenir “quelqu’un d’autre”, au moins le temps d’un film… Mise en abyme pour un voyage en mégalomanie…
(Tous les personnages de non-professionnels sont interprétés par des comédiens dont les principaux sont Mohamed Ifrah, Sid Ali Kouiret et Fettouma Ousliha).
Lumières
Longue quête d’un réalisateur spécialisé dans les films de commande, qui après une dépression redécouvre ses proches, son quartier la Casbah, lui-même.
Pris en main, quelques temps, par son voisin islamiste, c’est surtout la rencontre avec un vieux projectionniste lui restituant une histoire censurée du cinéma et de l’Algérie, qui l’aide à muer, et à accepter ses propres fantasmes, incarnés par Marilyn Monroe et l’Andalouse.
Scène finale : Aziz dirige les comédiens de son premier film de fiction, autobiographique, pour régler ses propres comptes… La machine à produire du brouillard fonctionne mal…
Comédiens et équipe technique, tout le monde tousse…
« FEMMES EN CRUE » et « BATEAU PERDU » 26′ X 2
2 courts-métrages tournés en 1992 et finis en 1993.
“Femmes en Crue”
Portrait d’un hameau d’une région berbérophone et montagneuse (Chenoua), à travers la problématique de l’analphabétisme féminin.
Face aux discours utilitaires et résignés des hommes, ceux existentiels et révoltés des femmes.
Diffusé par la TV algérienne, le 8 Mars 93.
“Bateau Perdu”
Enfants abandonnés depuis l’indépendance, devenus des adultes abandonnés, ils sont en quête d’un Père : l’Etat ou les islamistes ? Leur rêve : devenir marin.
Métaphore de l’Algérie contemporaine.
LES ANCETRES
3ème partie de la Trilogie sur l’imaginaire lié à la naissance
Tourné en 1991 dans le Sud algérien, en Kabylie, et à Alger. Sorti en 1992.
« SON PERE CRACHE » & « ENTRE LA VIE ET LA MORT » 26′ X 2
Ces deux courts-métrages font partie d’une Trilogie sur l’imaginaire lié à la naissance, en terre d’islam, ici l’Algérie. Le 3eme fim est le moyen metrage »Les Ancetres ».
Tournés en 1991.
LA MER EST BLEUE, LE CIEL AUSSI
De l’autisme individuel à l’autisme social…
Tourné à Alger en 1990, au moment de la victoire des islamistes aux élections communales…
Censuré durant 2 ans par la TV algérienne, libéré en 1992, à l’époque de Boudiaf.
« JONCTION » & « RENAISSANCE »
2 courts-métrage sur l’œuvre (“RENAISSANCE”) et le peintre (“JONCTION”) Denis Martinez. 30mn et 26 mn, couleur, 35 mm. Production CAAIC. Tanit d’Or au Festival de Carthage, en 1988 pour “Jonction” qui fut diffusé à la TV en 92. Denis Martinez – Image du film ‘L’Oasis de la belle de Mai’’ de Jean Pierre Lledo (1996) […]
« LES CASBAH NE S’ASSIEGENT PAS » & « MÉRIDIEN O »
2 courts-métrage sur l’œuvre (“MÉRIDIEN O”) et le peintre (“LES CASBAH NE S’ASSIEGENT PAS ”).
30 mn et 26 mn, couleur, 35 mm. Production CAAIC.
Le premier film, “LES CASBAH NE S’ASSIEGENT PAS” a été diffusé à la TV, à sa mort, en 1991.
LE FLAMBEAU BRÛLERA TOUJOURS
Diffusé dans les salles de la Cinémathèque, mais refusé par la TV algérienne.
Durant le 11ème festival du théâtre amateur de 1977 à Mostaganem, nous suivons 4 troupes dont le Proletkult de Saïda, le GAC d’Alger, le TRC de Constantine, et une troupe d’enfants de Bordj Menaiel, qui tant pour le contenu des pièces (attaques notamment contre le féodalisme terrien et contre le statut d’infériorité des femmes) que plus encore par les mises en scène, l’implication des spectateurs, le langage parlé et l’humour populaire), font de ce théâtre la seule contestation artistique dans ces années 70.
Scénario & Réalisation : Jean-Pierre LLEDO ; Image : Allal Yahyaoui. Son : Kamel Mekesser.
COMMENT CA VA?
1977 – “COMMENT CA VA?”
60 mn, Noir & Blanc, 35mm. Production ONCIC.
Road-movie sociologique dans l’Algérie citadine et rurale de la fin des années 70, au travers d’une enquête sur les problèmes sanitaires, alors que fait rage le débat médecine publique/médecine privée.
Le film quasiment terminé au montage disparait subitement et à jamais de la salle de montage. Et le responsable du département du documentaire dit ‘’DPFM’’, appartenant sans doute à la sécurité militaire, refuse de faire le moindre commentaire.
Scénario & Réalisation : Jean-Pierre LLEDO ; Montage : Yamina Chouikh