e tiens à informer la Presse qui s’est largement fait l’écho du conflit qui m’a opposé à la Manifestation « Alger, Capitale de la Culture arabe, 2007 » – ce dont je la remercie – que j’ai décidé de remettre ce Samedi 23 Juin 2006, une copie du film, sur 2 supports (Bétacam et VHS) conformément à la Convention que j’ai signé le 22 Novembre 06.
Considérant que ni les créateurs de mon film, ni le public, ni ceux qui sont en charge de promouvoir la culture, ne gagneraient à ce que se prolonge une situation conflictuelle, j’espère pouvoir ainsi m’acquitter au plus tôt de mon obligation morale à présenter mon film dans le cadre de cette Manifestation qui a contribué, avec d’autres, à son montage financier.
Cette décision ne signifie pas pour autant que je partage la manière dont les représentants de cette Manifestation ont présenté notre conflit devant la Presse le Lundi 19 Juin 2007.
Je tiens donc à communiquer aux journalistes les informations dont ils ont été privés ce jour-là.
1 – Je n’ai jamais dit ou écrit que je refusais de remettre une copie du film à votre Manifestation.
Au contraire, j’ai dit et écrit (cf lettre à Mme la Ministre, du 13 Juin) que je ne souhaitais pas remettre cette copie avant la première projection publique du 13 Juin (avant-première mondiale dans mon cas).
L’Office National des Droits d’Auteurs m’a confirmé que ni la Convention que j’ai signé (diffusée aux journalistes), ni la décision du Chef du Gouvernement (Décision N° 8 du 5 Décembre 2005) qui définit les Missions de cette Manifestation, ne l’exigent.
L’ONDA, je le précise, est signataire avec moi de cette Convention, au titre de représentant du Ministère de la Culture.
D’autre part, j’ai appris par mes collègues, que nombreux sont les producteurs qui n’ont remis la copie du film qu’après la première projection publique. Pourquoi donc « 2 poids, 2 mesures » ?
2 – Mon film a été conçu et tourné bien avant la création du Commissariat « Alger, Capitale de la Culture arabe, 2007 » :
– le 10 Septembre 2005, j’ai obtenu du Ministère de la Culture, une autorisation de tournage pour une durée de 9 mois,
– le 22 Octobre 2005 j’ai signé avec la TV un accord de co-production,
– le 27 0ctobre 2005, le tournage a commencé à Constantine.
Et donc, lorsque je signe la Convention, le 22 Novembre 2006, je suis à l’étape du montage !
3 – Mon film a été conçu dès l’origine comme un long-métrage documentaire et non comme un 52′.
Le scénario déposé à l’époque de Mr Béchichi, le 1er Commissaire de votre Manifestation, et de Mr Réda Chikhi responsable de l’Audio visuel, était bien un projet de long-métrage documentaire.
Les journalistes peuvent s’en assurer auprès des membres de la Commission de lecture, ou en demandant à lire le scénario que j’ai déposé.
De plus, je signale que :
– le 21 Mai 2005, l’ENTV m’a donné son accord pour co-produire mon projet de long métrage documentaire,
– le 27 Juillet 2005 j’ai reçu une lettre du Ministre de la Culture, Mme Toumi, me promettant un accès au Fonds destiné à la production cinématographique (FDATIC) pour ce même projet de long métrage documentaire ! (cela est resté à ce jour, une promesse).
Quand j’ai signé la Convention, j’avais compris que la Manifestation ne désirait pas m’accorder la subvention de 10 Millions prévue pour les longs-métrage fiction, mais seulement 3 Millions de Da, qui correspond à la catégorie des moyens-métrages de 52′.
Et ce malgré tous mes efforts pour expliquer que les opérations post-tournage d’un long-métrage fiction ou documentaire conçu dès l’origine pour le grand écran (montage image et son, mixage, kinescopage, report optique du son, sous-titrage, tirage des copies) sont identiques et donc ont les mêmes coûts.
5 – Mr Lamine Merbah qui fut président de la Commission de lecture de cette Manifestation, a affirmé que j’avais été prié « de changer de titre, de préciser mes intentions philosophiques, et le contenu exact de ma pensée ». De tels propos m’ont surpris. Je n’ai jamais reçu de lettre en ce sens.
La Convention proposée et signée, n’a jamais été accompagnée d’aucune condition, d’aucune réserve, ni sur la forme, ni sur le contenu, ni sur le titre du film.
4 – Je n’ai jamais dit que « je ne reconnaissais pas la légitimité de la commission de lecture », comme votre subordonné, Mr Benkamla, l’a affirmé. Pure invention de sa part.
5 – La projection du 13 Juin 2007, n’a pas été la seule à être interdite (décision annoncée oralement le 13 au matin). Il en fut de même, le 14 Juin à Constantine et le 15 à Oran.
Ces deux dernières n’entraient pourtant pas dans le cadre de la Manifestation « Alger, Capitale de la culture arabe, 2007 », puisqu’elles étaient organisées à l’échelle locale, en partenariat avec l’APC de Constantine et la Cinémathèque algérienne d’Oran, lesquels acceptèrent d’annuler les projections sur simple intervention téléphonique du Responsable audio-visuel de cette Manifestation. Environ 2000 spectateurs ont ainsi été sanctionnés.
6 – NAOUEL FILMS entend distribuer le film sur l’ensemble du territoire national et sur tous supports, dès réception du visa d’exploitation.